dimanche 6 septembre 2009

Le RMA s'invite à la Fête de l'Huma

J'aurai l'honneur d'introduire à la Fête de l'Huma dimanche prochain le débat :

"Urgence climatique et justice sociale : le RMA peut-il être une réponse ?"   (oui !!!)

A vrai dire, je viens de passer une bonne partie de mon week end à l'organiser... Mais je suis ravie.

Sincèrement ravie que le PG s'empare de ce sujet ô combien important, magnifique et positive conjugaison de l'écologie et du social.

Et que Thomas COUTROT et Hervé KEMPF aient d'ores et déjà accepté de venir.

Le principe du RMA (revenu maximum autorisé - ou admissible - ou acceptable...) était déjà présent parmi les différentes mesures de la proposition de loi du PG sur le "bouclier social" :

* Article 17 - Il est institué un salaire maximum légal dont le montant ne peut pas dépasser vingt fois celui du salaire minimum. Le salaire maximum légal inclut, le cas échéant, la partie fixe du salaire et la partie variable en fonction des objectifs prévus au contrat de travail ou du chiffre d'affaire généré par l'activité du salarié.

Mais avec l'actualité, le RMA doit absolument revenir sur le devant de la scène ! En effet, le débat sur la taxe carbone téléscope les discussions du G20 sur le plafonnement des bonus. A la veille de deux sommets majeurs, Copenhague et Pittsburgh, la crise financière et l'urgence climatique remettent donc toutes les deux au premier plan la question des inégalités… et celle du RMA !


Les enjeux posés par le dérèglement climatique impliquent de revoir en profondeur notre mode de développement et notamment de réduire fortement notre consommation d'énergie. Soit. Pour autant, la réponse du gouvernement sous forme d'une taxe carbone renchérissant le coût de l'énergie pour les particuliers est-elle socialement acceptable ?

En pleine montée des inégalités sociales, peut-on faire porter l'effort sur des ménages déjà touchés de plein fouet par la récession et le chômage ? Pendant que les plus riches pourront quant à eux continuer à surconsommer et gaspiller  tranquillement l'énergie sans se préoccuper de son coût ?

La question écologique repose avec force le caractère insoutenable des inégalités sociales. On ne résoudra pas l'équation climatique sans réduire drastiquement les inégalités. On ne trouvera pas de large implication populaire sur ces questions sans la mise en place d'une nouvelle répartition des revenus, plus juste et égalitaire. Car comment demander aux classes populaires de faire un effort supplémentaire, quand les dirigeants du CAC 40 gagnent en moyenne l’équivalent de 400 Smic, et que les revenus annuels du show-biz et du sport représentent pour certains plus de 1 600 années de Smic ?!


Le mode de vie de ces « élites », donné en exemple par les médias et la publicité, prône l'accumulation matérielle, alimente la machine productiviste et aggrave encore les dégâts causés par un système qui réussit le tour de force à la fois d'exploiter les individus et de détruire les éco-systèmes. C'est un vrai cercle vicieux !

Ces inégalités de revenus sont socialement inadmissibles et écologiquement destructrices.


Alors... Si on en profitait pour réclamer l'instauration du RMA ?


Voir aussi sur ce sujet :

un site dédié au traitement politique du salaire maximum

la pétition lancée par Utopia

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