dimanche 7 février 2010

D'un marché l'autre...

Jeudi, nous étions sur le marché de Portes les Valence avec Pierre Trapier, le maire communiste de cette ville marquée par le syndicalisme cheminot, en pleine lutte pour sa gare de triage.... Pierre est également le président du comité de soutien de notre liste "Ensemble à gauche" dans la Drôme. Posé et honnête, c'est un homme que j'apprécie et respecte depuis les européennes, et pour tout dire je suis vraiment contente de le retrouver.

J'arrive en retard sur le marché, pour cause de départ tardif de Vienne où j'étais restée dormir chez une militante du PG après ma réunion publique de mercredi soir. Je me suis attardée, reculant le moment de partir. Le moment était tellement agréable ce matin là, à discuter culture et éducation autour du café tenu au chaud sur un poêle, en mangeant des tartines à la crème de marrons... Bref ;)

Du coup, j'arrive donc juste à temps pour retrouver mes camarades déjà transis, et la journaliste du Dauphiné Libéré venue m'interviewer. L'exercice est curieux. C'est un portrait de moi qu'elle veut faire (l'article ici). Peu de place pour le programme, le contenu de nos propositions. Je réponds le plus sincèrement possible, en équilibriste. Spontanée mais vigilante sur la limite qui sépare le politique du privé... Un peu méfiante au début, donc, puis agréablement surprise, la journaliste est correcte avec moi, elle ne pousse pas et me questionne sur mon parcours politique. Tout va bien. Reste à voir ce qui en ressortira dans le journal... Étrange tout de même d'imaginer ma bio étalée en pages régionales sur 4 colonnes. La première fois que j'ai ressenti cette curieuse exposition publique, c'était dans Marianne 2, à l'occasion de Notre Dame des Landes, j'en avais gardé une sensation mitigée, comme de dépossession...

On va se réchauffer dans un troquet autour d'un café brûlant, et puis on y retourne. J'aime bien cette ambiance sur les marchés. La population n'est pas toute jeune, mais les gens prennent le temps de discuter. De leur misère, du chômage, de sarkozy, du ps et de la gauche... Beaucoup, ici, se souviennent du Front de gauche pour changer d'Europe et nous assurent de leur soutien. Ça fait du bien de discuter comme ça, simplement, de faire des rencontres parfois improbables, des personnes que je n'aurais sans doute jamais rencontrées sans cette campagne et qui nous gardent les pieds sur terre. Un bon début de contrôle citoyen ;)

A Montélimar, samedi matin, sur le marché à nouveau. L'ambiance est un peu plus froide. Je m'amuse à surjouer la politesse auprès des grincheux. Plus les passants sont mal aimables, plus je leur souhaite de passer une excellente journée cher monsieur chère madame ;) J'en profite aussi pour aller me mettre un peu de rose aux joues chez Marionnaud juste en face de la petite place où nous sommes. Pas de maquillage sur moi, et la fatigue commence à se voir... La veille, je suis restée dormir chez Alain, un camarade du PG, près de Romans, ce n'était pas prévu.

Les aléas de la campagne, et ses bons côtés. J'aime ces moments où l'agenda se dérègle et où finalement rien ne se déroule comme prévu. Un peu de liberté dans un planning surchargé. En fait, après une réunion publique à Tain qui s'est terminée autour du verre de blanc de l'amitié, je ne me sentais pas de repartir sur les routes. Alors on s'est fait une fin de soirée en forme d'imprévu, on s'est perdus sur les petites routes, on a visité le parking de la cave de Tain... Un chouette moment ;)

Et puis, samedi matin, j'avais rendez-vous avec eric besson ! Eh oui, avec Didier et les camarades du PG 26 on avait demandé audience. Alors on y est allé, avec la presse locale, pour lui demander comment il justifiait de la politique d'expulsion des sans papiers qu'il mène, et comment il comptait rendre compte à la population de la Drôme, puisqu'il est également maire de Donzère. Las, seule sa directrice de cabinet était là.

Nous lui avons donc remis lettre à besson, en réitérant notre demande d'être reçus. Depuis les européennes on le lui demande, finira-t-il par nous recevoir ?...

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