mardi 18 janvier 2011

Menace écologique sur Rhône Alpes (l'essentiel sur le gaz de schiste)

Ça commence à bien prendre, un bel exemple de mobilisation de citoyens, d'élus et... de journalistes, oui, des vrais !

Comme cela concerne beaucoup la région Rhône Alpes (cliquer sur l'image pour voir les sites concernés) et qu'il devient un peu difficile de faire le tri parmi toutes les informations qui circulent dans les réseaux, voici quelques liens sélectionnés et des nouvelles de la mobilisation à la Région.

Pour commencer, je vous encourage à aller consulter l'excellent dossier monté par l'équipe d'OWNI, une mine d'infos précieuse, documentée et très pédagogique. Notamment cette application qui permet de mieux comprendre en images comment fonctionne la fameuse "fracturation hydraulique". Vous êtes prêts pour aller voir comment ça se passe aux États Unis qui ont, comme le Canada, commencé les forages sur leur sol avec le docu "Gasland" dont voici la bande annonce (en anglais)... Et pour signer la pétition demandant un moratoire sur les gaz de schiste !

De mon côté, depuis le communiqué du PG, j'ai envoyé un courrier à la Ministre dite de l'Écologie et du développement Durable, ainsi qu'au Ministère de la Santé, et rédigé l'article en bas de note pour la lettre d'infos de la Région. Voici la réponse type qu'envoie le cabinet de Nathalie Kosciusko-Morizet en ce moment. Si j'en ai une autre je la publierai sur ce blog. Quelque chose me dit que je n'ai pas fini de vous en parler. Le combat ne fait que commencer.

Courrier CMD ministere Ecologie

Courrier CMD ministere Santé


Parce que franchement, alors qu'en Rhône Alpes, PACA, Aquitaine et Ile de France, nos élu-e-s se battent pour soutenir le projet équatorien Yasuni ITT et laisser le pétrole sous terre là bas, on accepterait ici de voir les Total, Schuepbach Energy et autres GDF Suez forer et perforer le sol dans une vraie fuite en avant ?!

On marche sur la tête. Où seront pompés les millions de litres d'eau nécessaires à chaque fracturation ? Quel sera l'impact des 600 produits chimiques utilisés sur les sols et l'eau ? Et comment seront acheminés les volumes de gaz extraits vers les usines de retraitement ? Où est la réduction des émissions de gaz à effet de serre promise par le Grenelle ? Quid de son article 27 censé préserver les ressources en eau ? Ces questions n'ont pu être posées, en l'absence de débat public. Le capitalisme vert ne s'encombre pas de ce genre de détails. Alors, faisons le, nous ! Demandons l'arrêt de toute exploration et engageons une vaste mobilisation. Expliquons qu'une autre voie est possible, à base de sobriété, d'efficacité énergétique, et de renouvelables, à rebours de la logique productiviste.

De l'écologie politique à la Révolution citoyenne, il n'y a qu'un pas... Faisons le !

Gaz de schiste : menace écologique sur Rhône-Alpes

La Région Rhône-Alpes qui se veut éco-région, exemplaire en matière d’énergie et de gestion des déchets dangereux,est menacée par les appétits de grands groupes pétroliers. Total E&P France et Devon Energie Montélimar SAS entre autres, s’intéressent aux gaz de schiste qui seraient présents dans les sols Rhônalpins.

L’extraction de ces gaz, aubaine économique pour les exploitants d’hydrocarbures, est déjà un désastre écologique aux Etats-Unis et au Canada. Le risque sanitaire pour les populations est important à cause de pollutions des nappes phréatiques et donc pour la qualité de l’eau. Le mécanisme d’extraction implique en effet l’utilisation de quantités phénoménales d’eau, de sable et de produits chimiques. L’eau utilisée est alors très contaminée et une partie se disperse dans la nature. Mais la contamination de l’air et la destruction des paysages sont aussi des menaces à prendre au sérieux.

En France, c'est le ministère de l’Ecologie qui a autorisé ces sociétés à effectuer une exploration des sols dans le cadre d’une recherche de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux. A l’heure de l’urgence climatique, et malgré l’urgence criante de la reconversion énergétique de nos sociétés, certains poursuivent sans scrupules leur course folle aux hydrocarbures, trouvant une issue qu’ils jugent favorable au « peak oil » qui menace leurs intérêts financiers. Pour le gouvernement français, c’est la carotte de l’indépendance énergétique qui est en jeu. Les profits financiers de certains ne peuvent être indéfiniment priorisés au détriment de l’intérêt de tous. Il faut stopper cette machine infernale !

Aujourd’hui plus de 1% du territoire français fait l’objet de permis de recherche à des fins d’exploitation de gaz non conventionnel, aussi appelés gaz de schiste. Plusieurs départements de notre Région sont concernés : l’Ardèche en priorité ainsi que la Drôme mais également la Loire. Dans le sud-est de la France, Total a obtenu un permis exclusif de recherche, valable pour 5 ans et couvrant une zone de 4327 km2 entre Montélimar et Montpellier. Des projets qui n’ont fait l’objet d’aucune consultation des populations et encore peu connus du grand public.

La Région Rhône-Alpes est engagée dans un Plan d’Elimination des Déchets Dangereux (PREDD) visant à réduire à la source la production de déchets dangereux ;dans le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie avec comme objectif ambitieux de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020.

Nous avons adopté un vœu en octobre dernier pour demander au Ministère de l’écologie « d’annuler son arrêté du 1er mars 2010 accordant un permis exclusif de recherches des mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux – dit « permis de Montélimar » - aux sociétés Total E&P France et Devon Energie Montélimar SAS, et de tout autre permis du même type sur le territoire régional sur l’exploitation de ces gisements contrevenant à nos objectifs énergétiques et générant des risques de pollution aux métaux lourds des nappes phréatiques ».

Vœu adopté à la Région Rhône Alpes sur le gaz de schiste


Nous restons mobilisés sur cette question et devons continuer à affirmer l’opposition ferme du conseil régional à tout projet d’exploitation du gaz de schiste. Je m’associe pleinement aux élu-e-s qui exigent un moratoire sur la prospection des gaz de schiste en France, tant qu’une véritable consultation citoyenne n’a pas été réalisée. Je me suis adressée aux ministres concernés afin de porter nos exigences auprès de ce gouvernement. J’invite tous les élus locaux à mener des actions contre ce projet qui met en péril nos territoires.

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