lundi 21 novembre 2011

Mise en demeure

Du latin "mora", retard. J'ai reçu par envoi recommandé un courrier, dont le le principe est qu'il vaut mise en demeure d'avoir à exécuter formellement une obligation. Sous trois jours.

Cette obligation qui m'est faite consiste à publier ce billet, sous forme d'un droit de réponse à ma note de blog "Serrons les rangs", et notamment à mon courrier de soutien à mon camarade Franck Boissier.

Celui ci est poursuivi en justice par le photographe Philippe Rupcic pour avoir relayé sur son blog militant le visuel de campagne du collectif national contre les franchises (qui se bat pour le droit d'accès de tous à la santé), sans autorisation de son auteur, sans sa signature, et sans avoir payé. Je le crois volontiers de bonne foi : nous relayons tous, et tant mieux !, des visuels des campagnes unitaires, associatives et syndicales. C'est une forme de militantisme que permet Internet. On imagine que ces visuels sont faits pour être diffusés le plus largement possible, sinon quoi ?

Monsieur Rupcic me signale que j'ai également la possibilité de supprimer purement et simplement ce billet de mon blog. Je n'en ferai rien. La photo incriminée n'y apparait pas. J'y relate d'autres faits. Et ainsi chacun possède les arguments de part et d'autre et reste libre d'exercer son jugement critique.

Quant à moi, s'il ne m'appartient pas de revisiter la loi et si mon intention n'est évidemment pas d'empêcher un photographe de vivre de son travail, je continue - ai-je le droit ?? - de trouver qu'il s'agit là de curieuses manières. Un visuel de campagne collective pour une cause solidaire qui ne pourrait pas être diffusé librement sur des blogs militants ? ... Ça me pose question, oui. Et le procédé qui consiste à attaquer en justice et à mettre en demeure des sites non commerciaux qui ne cherchent qu'à amplifier un mouvement de contestation contre une mesure profondément inique, aussi.

Bref. Voici le courrier de Philippe Rupcic. Et son blog où vous pourrez retrouver les conditions tarifaires d'utilisation de sa photographie.

Droit de réponse Philippe Rupcic

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