lundi 9 décembre 2013

Résister c'est indispensable, mais même en criant fort ça ne dispensera jamais d'argumenter. Des médias, de l'écosocialisme et de Cigéo.

save_iphone_082013_131.JPGComme je le dis à chaque intervention publique ou quasi : résister c'est indispensable, mais même en criant fort ça ne dispensera jamais d'argumenter. La politique c'est aussi décortiquer, analyser et débattre pour lutter.

A chaque tournant, chaque avancée, les tenants du système cherchent à nous décrédibiliser, à entacher notre sérieux et notre légitimité. Nous avons plus que quiconque à justifier et sans cesse prouver notre légitimité. Alors on bosse. Nous sommes les seuls à étayer nos propositions d'un contre-budget annuel qui montre comment financer notre programme. Il est essentiel de continuer à réaliser ce travail de fond pendant comme en dehors des périodes d'élections.

Le travail de fond que nous menons sur notre projet, l'écosocialisme, en fait partie. On n'en parle pas beaucoup dans les journaux, certes. Mais notre Manifeste vient d'être traduit en russe, je suis invitée à le présenter à Copenhague en mars et chaque semaine se tiennent des Assises et réunions publiques un peu partout en France où se rencontrent des militants, syndicalistes, associatifs et citoyens qui ne se parlaient pas. Qui se découvrent, se parlent, apprennent à débattre autour d'un projet commun. Et le jour où il le faudra, ceux-là sauront se reconnaitre. Construire la révolution est un processus permanent, ne l'oublions pas.

Face aux critiques il ne suffit pas de crier plus fort que la meute. Il nous faut aussi étayer, renforcer, creuser encore et encore. Faire de la politique, autrement. Et le faire savoir.

C'est ingrat, ça ne fait pas passer dans les médias, mais nous avons tout à y gagner.

Le travail réalisé sur le projet Cigéo, qui vise à enfouir des déchets nucléaires dans le sous sol à Bure, est exemplaire de ce point de vue.

Un important travail a en effet été réalisé depuis des mois au sein du secteur écologie du parti sous la houlette de notre camarade Daniel Monnier qui nous a permis d'élaborer et valider collectivement la position du Parti de Gauche concernant l'enfouissement des déchets radioactifs d'origine nucléaire. Dans la foulée, nous avons déposé le 27 novembre dernier auprès de la commission du débat public sur Cigéo (Bure) le cahier d'acteurs du PG, élaboré à plusieurs mains en lien avec notre projet écosocialiste, entre le pôle énergie, le secteur écologie et les camarades sur le terrain.

Las, une fois le boulot accompli, la lutte n'est pas finie. Alors que 80 cahiers d'acteurs sont déjà officiellement en ligne, le nôtre ne l'est toujours pas. Qu'à cela ne tienne. En attendant, soyons nos propres médias. Vous le trouverez ci-après à télécharger, ou encore là sur le site du PG.

logo_pdf.jpgCahier d'acteur du PG sur CiGéo (pdf)


Enfin, pour décliner ce cahier d'acteur et en faire connaitre les grandes lignes au plus grand nombre, populariser le combat et contrer le discours de l'Andra, une tribune est en cours de rédaction par des camarades de la commission également impliqués dans ce combat concret : Mathieu Agostini, Arthur et Boris Morenas, Julie del Papa...

Nous avions déjà déposé un cahier d'acteurs pour le débat national sur la transition énergétique (DNTE) avec notre responsable énergie Didier Thévenieau. Ce type de contributions est précieux. Elles nous permettent de diffuser nos positions au-delà des communiqués et d'approfondir ces sujets. Elles sont aussi source d'argumentaires plus poussés et de vidéos pédagogiques, comme cela a été le cas avec la question de la sous-traitance et bientôt du véritable coût du nucléaire.

Elles permettent de s'extraire du quotidien politicien des périodes électorales, et au-delà des cris du cœur de poursuivre le combat écologique par le débat argumenté.

Le débat argumenté c'est notre méthode, la marque du PG depuis sa création. Face à celles et ceux qui voudraient nous cantonner dans l'ornière d'une extrême gauche uniquement contestataire, il ne faut jamais l'oublier. Le cœur de la gauche passe par un travail de fond, par un projet, un contenu politique. Ne le laissons pas noyer.

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